jeu, 07.03.2019, 19:51
Ce samedi 2 mars, les différents prix du Festival du Film Vert ont été remis lors de la cérémonie d'ouverture de la 14ème édition, à la Rote Fabrik de Zurich, en présence de nombreux réalisateurs et personnalités. Le 10ème prix Tournesol du documentaire vert a été attribué par un jury international à Les Rivières volantes, d'Aurélien Francisco Barros, France, 2017. Le jury a également décidé d'attribuer une mention « coup de rage » à Vert de rage: Indonésie, le fleuve victime de la mode, de Martin Boudot, France, 2017.
Selon le jury, « Les rivières volantes a constitué la plus belle surprise de cette sélection 2019. Une thématique complètement nouvelle soulignant la formidable capacité de résilience de la nature. À l’heure des dangers multiples pesants sur la forêt amazonienne, les rivières volantes représentent un visage fascinant dans la compréhension globale du rôle essentiel des arbres. Nous sommes heureux de décerner le prix tournesol à ce film qui allie la rigueur scientifique et la poésie de la nature. »
Mais le jury a également souhaité décerner une mention spéciale : « Notre coup de coeur est en fait un coup de rage. Film à charge par excellence Vert de rage : Indonésie, le fleuve victime de la mode a l’immense privilège de nous confronter aux aberrations de nos modes de vie irresponsables. »
Vert de rage : Indonésie, le fleuve victime de la mode sera présenté 10 fois par le Festival du Film Vert.
La rivière Citarum, en Indonésie est la rivière la plus polluée du monde. L’un des principaux pollueurs se cache dans notre placard: l’industrie de la mode. 500 usines textiles rejettent leurs eaux usées directement dans le Citarum. Sur le terrain, grâce à l’aide de citoyens engagés, une équipe de «Green Warriors» analyse l’eau des déversoirs des industries, le riz irrigué par la rivière ou les cheveux des enfants vivants dans ces zones contaminées. Ils découvrent la présence de nombreux produits chimiques dangereux pour la santé. Cette investigation scientifique a obligé le gouvernement à changer sa réglementation contre la pollution de l’industrie textile.